agroecology for resilent territories in Senegal

Lancement de la série Les Jambaars de l’Agroécologie

Lancement de la série "Jambaar de l’Agroécologie"

Le projet ARTS est fier d’annoncer le lancement de la série vidéo Les Jambaars de l’agroécologie, une collection de portraits vidéo qui met en lumière les femmes et hommes engagés dans la transition agroécologique. Cette série offre une plateforme aux acteurs et actrices souvent invisibilisé·es, partageant leurs parcours et leurs contributions à la régénération des écosystèmes.

Premier épisode : Lucie Ndeki, une voix de résilience

Le premier épisode est consacré à Lucie Ndeki, une agricultrice passionnée de la région de Bignona. Dans cette vidéo, Lucie partage son cheminement en agroécologie, les défis qu’elle a relevés et sa vision d’un avenir durable. « L’agroécologie, c’est notre chance de renouer avec la terre tout en respectant ce qu’elle nous offre, » explique-t-elle.

Lucie évoque les obstacles qu’elle a dû surmonter, comme l’accès limité aux ressources ou les préjugés liés à son rôle de femme dans un secteur dominé par les hommes. Son engagement démontre que la transition agroécologique ne se limite pas à des pratiques agricoles, mais qu’elle est aussi un acte de résistance et de transformation sociale.

Une série pour inspirer et fédérer

Les Jambaars de l’agroécologie vise à valoriser les efforts locaux et à encourager les échanges entre communautés. En partageant ces récits, la série cherche à inspirer d’autres acteurs tout en renforçant les réseaux agroécologiques à travers le Sénégal.

Le premier épisode, ainsi que les suivants, seront disponibles sur les plateformes digitales du projet ARTS. Ces vidéos s’adressent à un large public, avec l’objectif de sensibiliser, mobiliser et renforcer les liens entre les différentes initiatives agroécologiques.

L’agroécologie féministe à l’honneur : le projet ARTS à la Biennale de Dak’ART 2024

L’agroécologie féministe à l’honneur : le projet ARTS à la Biennale de Dak’ART 2024

Lors de la Biennale de l’Art Contemporain de Dakar, rendez-vous artistique majeur en Afrique de l’Ouest, le projet ARTS a marqué de son empreinte Yaay Dund, Régénérer le Vivant, une exposition immersive qui questionne les rapports entre art, science et justice sociale. Pendant trois jours, le pavillon Agora, situé au pied de la statue de la Renaissance africaine, s’est transformé en un espace d’échange d’idées autour de la justice de genre et de la transition agroécologique.

Quand le théâtre interpelle

Le 25 novembre, en écho à la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la compagnie Melokaan a présenté Inna, une pièce de théâtre-forum qui met en lumière ces injustices, notamment dans les contextes ruraux. Portée par une troupe engagée, dont les propos crus et directs provoquent parfois des réactions vives dans certaines régions, cette œuvre questionne les blocages structurels entravant l’autodétermination des femmes et, par extension, toute transition écologique équitable.

Suivie d’un débat animé par la troupe et Lise Landrin, géographe féministe, la représentation a ouvert un espace de réflexion sur la responsabilité collective face à ces problématiques. Elle a souligné que la justice de genre est une condition incontournable pour un changement durable.

Le théâtre-forum s’inscrit parmi les outils artistiques centraux du projet ARTS, offrant un moyen puissant d’impulser le changement et d’agir comme catalyseur de transformation sociale.

Table ronde sur l’agroécologie féministe

Le 26 novembre, la table ronde intitulée Une agroécologie féministe ? a réuni un panel riche et diversifié d’intervenant·es issu·es de la recherche et de la société civile : Marie Thérèse Daba Sène, Laiti Ndiaye, Patrick Bottazzi et Lise Landrin, sous la modération éclairée du journaliste Yunuça Gueye.

Cette discussion a ouvert des perspectives sur le rôle central des femmes dans la régénération des écosystèmes, tout en questionnant la contribution des hommes à une masculinité positive et solidaire. Les échanges ont permis de mettre en lumière les obstacles socio-économiques et culturels auxquels les femmes sont confrontées, tout en esquissant des pistes concrètes pour déconstruire les inégalités structurelles qui freinent leur autonomisation.

Débats, créations et participation : des savoirs en dialogue

Les 27 novembre, ARTS a orchestré des activités participatives innovantes, dont un portage de parole dans l’espace public, un ciné-débat et une contre-visite guidée performative. Ces formats ont enrichi la réflexion en croisant savoirs scientifiques, artistiques et locaux. Ils ont également révélé comment l’agroécologie peut devenir un outil de résistance face aux inégalités systémiques.

Les Jambaars de l’agroécologie : donner un visage aux luttes invisibles

Lors du ciné-débat, ARTS a présenté en avant-première plusieurs vidéos produites dans le cadre du projet, dont Les Jambaars de l’agroécologie. Cette série de portraits met en lumière celles et ceux qui, au quotidien, affrontent les défis de la transition agroécologique. Ces récits incarnent une agroécologie en lutte, loin des discours consensuels et idéalisés.

 

Les Gardiennes du Vivant : exposer les luttes féminines dans l’agroécologie

En parallèle, ARTS et la Dynamique pour la Transition Agroécologique au Sénégal (DyTAES) ont lancé le concours photo Les Gardiennes du Vivant. Cette initiative revendique la reconnaissance des luttes et des pratiques féminines souvent invisibilisées. À travers les images, ce concours appelle à un regard critique sur les dynamiques de pouvoir dans les systèmes agroalimentaires et montre comment les femmes, en première ligne, résistent et innovent face aux crises systémiques.

 

ARTS : co-créer des solutions concrètes au-delà des cadres académiques

Le projet ARTS incarne une démarche transdisciplinaire, associant la rigueur scientifique à des formes de savoir artistique et local. Il dépasse les frontières académiques pour travailler directement avec les communautés, revendiquant une recherche engagée et ancrée dans la réalité. Cette approche, qui privilégie la co-construction et la participation, vise à développer des solutions concrètes et adaptées aux défis écologiques et sociaux contemporains.

 

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Cartographie des initiatives agroécologiques : connecter, valoriser et stimuler les synergies

Cartographie des initiatives agroécologiques :

connecter, valoriser et stimuler les synergies

Dans le cadre du projet ARTS, un des objectifs centraux est de dépasser le syndrome des îlots de succès, où des initiatives prometteuses restent isolées et peinent à faire levier au-delà de leur contexte immédiat. La cartographie géoréférencée des initiatives agroécologiques se présente comme un outil clé pour mieux connecter les acteurs, donner de la visibilité à leurs efforts, et stimuler les synergies au sein des territoires. En offrant une vue d’ensemble dynamique, cette cartographie agit comme un véritable annuaire en ligne des initiatives, facilitant ainsi les échanges et les collaborations.

Le processus : de l’identification locale à l’intégration numérique

Le processus de cartographie commence avec les DyTAELs (Dynamiques pour la Transformation Agroécologique Locale), qui organisent des ateliers participatifs pour identifier les initiatives agroécologiques existantes. Ces initiatives sont ensuite visitées par des équipes de recherche qui conduisent des interviews approfondies et remplissent un questionnaire détaillé. Ce dernier inclut des informations clés sur les pratiques agroécologiques, les défis rencontrés, ainsi que la géolocalisation précise de chaque initiative.

Une fois collectées, ces données sont intégrées dans une cartographie interactive en ligne. Cette plateforme permet non seulement de visualiser la répartition géographique des initiatives, mais aussi d’explorer les informations spécifiques à chacune d’elles : type de pratiques, partenaires impliqués, innovations développées, et bien plus encore.

Les bénéfices de la cartographie interactive

La cartographie offre plusieurs avantages concrets :

  • Connecter les acteurs : En mettant en réseau les initiatives agroécologiques, elle favorise le partage d’expériences et de bonnes pratiques.
  • Valoriser les efforts locaux : La visibilité donnée aux initiatives renforce leur légitimité et leur attractivité auprès des partenaires et financeurs potentiels.
  • Stimuler les synergies : En identifiant les complémentarités entre initiatives, la cartographie encourage les collaborations et la mutualisation des ressources.
  • Servir de base pour la planification stratégique : Les décideurs peuvent utiliser cette vue d’ensemble pour orienter leurs politiques et prioriser leurs interventions.

Transférer l’outil pour une portée élargie

Actuellement, le projet ARTS concentre ses efforts sur les départements de Bignona et Mbour. Cependant, la prochaine étape consistera à transférer l’outil de cartographie à la DyTAES (Dynamique pour la Transition Agroécologique au Sénégal). Cela permettra non seulement de compléter les données existantes, mais aussi d’étendre cette initiative à d’autres régions du pays. Ce transfert vise à garantir la pérennité de l’outil tout en le rendant accessible aux acteurs locaux, qui pourront l’utiliser pour identifier de nouvelles initiatives et enrichir la base de données de manière autonome.

En somme, cette cartographie interactive incarne une démarche innovante et inclusive pour accompagner la transition agroécologique. Elle traduit une vision où l’agroécologie ne se développe pas seulement par l’action individuelle, mais grâce à une intelligence collective renforcée par des outils modernes et accessibles.

Carte du département de MBOUR

Visualiser et contextualiser les initiatives agroécologiques dans le département de Mbour

Carte du département de BIGNONA

Visualiser et contextualiser les initiatives agroécologiques dans le département de Mbour

Explorer des futurs agroécologiques : Atelier DyTAEL et Théâtre-Forum à Bignona

Explorer des futurs agroécologiques : Prospective et Théâtre-Forum avec la DyTAEL de Bignona

Du 8 au 10 octobre 2024, la salle de délibération de la Mairie de Bignona a accueilli un atelier prospectif organisé dans le cadre du projet ARTS, en collaboration avec la DyTAEL (Dynamique pour la Transformation Agroécologique Locale).

Imaginer des avenirs souhaitables grâce à la prospective territoriale

L’exercice de prospective territoriale a permis aux participants d’explorer des futurs possibles et de réfléchir aux chemins de transformation nécessaires pour atteindre des systèmes alimentaires durables et inclusifs. Guidés par des expert·es de l’IPAR, les acteurs locaux ont co-identifié les facteurs de changement clés et analysé leurs relations d’influence et de dépendance. Ce travail a jeté les bases de scénarios qui serviront de guide pour les actions futures, tout en renforçant les capacités d’anticipation des membres de la DyTAEL.

Le théâtre-forum : un outil transformateur au service des dynamiques locales

Au-delà des méthodologies classiques, l’atelier s’est distingué par l’intégration du théâtre-forum, animé par la compagnie Ka-Reng. Cette approche innovante a permis aux participants de dépasser le simple débat pour devenir acteurs en créant et jouant eux-mêmes des scènes basées sur leurs réalités quotidiennes.

Contrairement au théâtre de sensibilisation, le théâtre-forum adopté offre un espace où les voix souvent marginalisées peuvent émerger. En réactivant les corps et en brisant les cadres formels des ateliers traditionnels, cette méthode a non seulement instauré une atmosphère propice à l’échange, mais aussi renforcé la cohésion du groupe, élément fondamental et souvent négligé pour le succès des dynamiques multiacteurs.

Crédit photo: Pape Ousmane Diallo

ARTS, la science au service des processus transformatifs locaux

Le projet ARTS joue un rôle clé dans l’accompagnement des dynamiques locales comme la DyTAEL, en leur apportant des outils participatifs, des cadres d’échange innovants et des approches scientifiques solides. En croisant art, culture et science, ARTS structure ces dynamiques tout en favorisant une compréhension approfondie des enjeux agroécologiques. Il renforce également leur capacité à mobiliser une diversité d’acteurs, des agriculteurs aux décideurs locaux.

ARTS illustre une approche de la science qui va au-delà de l’observation : elle devient un acteur à part entière, engagé dans les processus de transformation, en soutenant les communautés dans leur quête de solutions durables et équitables.

Un levier pour le changement collectif

L’événement a montré que des outils participatifs comme le théâtre-forum, lorsqu’ils sont combinés à des approches plus traditionnelles, peuvent s’avérer particulièrement efficaces pour co-développer des solutions inclusives et durables. En plus d’instaurer un cadre propice à l’échange et à la réflexion collective, ces outils permettent de donner une voix aux acteurs souvent marginalisés.

Le projet ARTS ne se limite pas à l’expérimentation : il s’engage également à évaluer de manière rigoureuse l’impact de ces approches innovantes. En mesurant leur contribution aux dynamiques locales, ARTS vise à générer des apprentissages transférables pour guider et renforcer la transition agroécologique à l’échelle territoriale.

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De la Plume à la Voix : Libérer l’expression des jeunes filles ​​

De la Plume à la Voix

Libérer l’expression des jeunes filles ​

Au Centre Guelwar, un espace culturel situé à Ngaparou et l’un des living labs du projet ARTS, l’activité De la plume à la voix a été lancée à l’initiative de Lise Landrin. Ce programme d’ateliers d’écriture, spécialement conçu pour les jeunes filles, vise à stimuler leur créativité tout en leur offrant un environnement sûr où elles peuvent explorer et affirmer leur identité.

Un processus créatif pour transformer les mots en puissance

L’objectif de ces ateliers est de travailler avec la jeunesse à travers des processus créatifs, en mettant l’accent sur l’écriture comme un moyen d’expression et d’empowerment. Les participantes sont invitées à écrire sur des thématiques qui les touchent directement : leurs rêves, leurs luttes, leur vision du futur. Ce travail introspectif se prolonge par des exercices de lecture à voix haute, permettant de donner vie à leurs écrits et de renforcer leur confiance en elles.

Écrire pour être entendues

Au-delà de l’apprentissage de techniques d’écriture, ces ateliers encouragent les jeunes filles à affronter leurs peurs, à partager leurs récits et à faire entendre leur voix dans des environnements où elles sont souvent marginalisées.

Un outil créatif au cœur des approches innovantes d’ARTS

Ces ateliers font partie d’une série d’outils créatifs que le projet ARTS expérimente pour soutenir la transition agroécologique et sociale. En complément d’approches participatives telles que le théâtre-forum ou la cartographie interactive, De la plume à la voix met en avant l’expression artistique comme un levier puissant pour renforcer la cohésion communautaire et impulser des transformations profondes.

Atelier de lancement

Nouveau projet lancé pour une fusion transformatrice de l’art et de la science au service de l’agroécologie

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Nous sommes ravis de partager la nouvelle du lancement réussi du projet ARTS. Cette initiative vise à remodeler notre perception des systèmes alimentaires grâce à une interaction unique entre l’art et la science. L’événement, qui s’est déroulé du 5 au 9 juin 2023 à Tiafoura, l’un des laboratoires vivants vibrants du projet, marque le début d’un voyage de trois ans, réunissant un consortium diversifié d’organisations : l’Institut de géographie de l’Université de Berne (GIUB), Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), et ENDA Pronat, une ONG axée sur l’environnement. L’art joue un rôle essentiel dans ce projet, étant utilisé comme un instrument puissant pour sonder et articuler la nature complexe des systèmes alimentaires durables. Un mélange éclectique de formes artistiques, allant de la photographie et la musique au théâtre et aux arts culinaires, sera intégré de manière transparente dans les processus de recherche et de communication. L’équipe du projet a utilisé l’événement comme plateforme pour souligner que l’intégration de l’art est une étape stratégique visant à favoriser une compréhension et une participation plus profondes aux enjeux multifacettes entourant les systèmes alimentaires et leurs acteurs. La première année du projet est prévue pour se concentrer sur la création et le déploiement d’un solide cadre analytique. Cet outil de diagnostic territorial interdisciplinaire relie la science des systèmes fonciers, la socio-anthropologie et l’écologie féministe, et mettra l’accent sur l’identification des acteurs clés au sein des systèmes alimentaires, l’analyse des initiatives agroécologiques et l’identification des leviers et des obstacles à la transition vers des systèmes alimentaires territorialisés agroécologiques. Cette année sera également consacrée à l’engagement auprès des communautés locales et d’autres parties prenantes clés, ainsi qu’à l’intégration d’artistes et de communicateurs pour insuffler de la créativité dans le projet. L’événement de lancement a non seulement offert un aperçu de l’un des laboratoires vivants dynamiques, mais a également servi de catalyseur pour renforcer les liens entre les équipes et les organisations impliquées.